Thursday, January 28, 2010

Brødre (2004)


Deux frères à l'opposé: Jannik est un voleur de banques irresponsable et éternel adolescent qui sort de prison aujourd'hui, Michael est un père de famille et officier de l'armée Danoise qui part en mission en Afghanistan demain. Lorsque son hélicoptère est descendu et que Michael est présumé mort, Jannik et Sarah, la femme de Michael, se réconforteront mutuellement et contre toute attente, Jannik se montrera capable de prendre ses responsabilités et de s'occuper de la famille de son frère. Alors que la famille fait son deuil, Michael est emprisonné derrière les lignes ennemies et devra faire des choix difficiles afin de rester en vie et de revoir sa famille.

Une leçon de scénarisation comme il s'en fait peu. La trame narrative complexe et pleine de surprise reste parfaitement cohérente puisqu'on se concentre principalement sur les trois personnages principaux et leurs relations qui sont extrêmement bien développées. Les dialogues sont bien rendus, les thèmes bien définis sans être trop évidents et l'émotion passe car tout semble plausible pour ne pas dire réel. Un merveilleux film tout en finesse qui sort des sentiers battus.

Lien IMDb

Thursday, December 31, 2009

Transformers (2007)/Transformers 2: Revenge of the Fallen (2009)


Ah! Michael Bay! Le gars qui n'est pas capable de faire la différence entre une idée et un effet visuel. Qui de mieux donc pour réaliser un (deux) film sur des véhicules (machines à Mountain Dew, X-Box, cafetières...) qui se transforment en robots.

Le premier film nous fait suivre les aventures de Sam Witwicky (l'inénarrable Shia LaBeouf) un adolescent anxieux et libidineux qui est amoureux de Mikalena, la babe du lycée (la courbée Megan Fox), et qui vient de se faire offrir sa première voiture par son père, une Camaro vintage qui est en fait un Autobot, robot venu d'une autre planète pour le protéger, car il détient la clé de la survie de la race humaine (rien que ça). Sam rencontrera par la suite les autres membres des Autobots qui l'informeront de sa mission et des dangers qui sont à venir. S'ensuivra une série d'effets spéciaux spectaculaires et de scènes d'action bien montées de combats entre des Autobots et des Decepticons (méchants) qui mèneront à la victoire finale des gentils et de Sam qui scorera avec la babe de service. Michael Bay réussi à faire un film commercial et divertissant mais c'est le visuel qui impressionne, du reste, si c'est invraisemblable, on ne va pas trop chialer, c'est les putains de Transformers.


Le festival d'explosions merdaculaire qu'est le deuxième film est un peu plus difficile à décrire puisque la quantité incalculable d'intrigues comprises dans le récit rendent le film impossible à comprendre. Essayons quand même: The Fallen est le grand boss des Decepticons qui attendait le bon moment (maintenant) pour son retour sur terre afin de détruire la race humaine, Optimus Prime travaille maintenant de concert avec l'armée dans une unité spéciale visant à protéger la terre contre les envahisseurs, mais un envoyé du président croit que la dernière attaque des Decepticons en Chine est causée par la présence des Autobots sur terre (il a tort, bien sûr), Sam s'en va au collège et son colocataire est un pro des conspirations gouvernementales. Il commence aussi à voir des messages dans la langue des robots (extra-terrestres?) dans sa tête, on l'informe, cette fois-ci, qu'il détient la clé de la survie de la race humaine (calisse!) ce à quoi il répond "Ça ne me tente plus de jouer" ou quelque chose du genre. Mikalena laisse Sam parce qu'il n'est pas capable de lui dire "Je t'aime" mais revient avec lui parce qu'il est un héros finalement. Ce film est une expérience, aucun plan n'est pas travaillé, toutes les scènes contiennent un robot ou une explosion ou les deux. En ce sens, "Revenge of the Fallen" est un film plus intéressant que le premier, car on n'a plus à s'attarder au scénario, fini les distractions inutiles, passons à ce qui nous intéresse vraiment: LE VISUEL! Michael Bay a en fait fait le film qu'il voulait faire, celui qui doit jouer dans sa tête à longueur de journée: BOOM! KRAAA! PKRRR!! TARAKATAKATAKATAK! BRAAAG!

Liens IMDb
Transformers (2007)
Transformers 2: Revenge of the Fallen (2009)

Wednesday, December 30, 2009

Oldboy (2003)


Vous savez le genre de film qui vous rappelle pourquoi vous aimez le cinéma? Olboy en est un. Version moderne du "Comte de Monte Cristo", le film de Chan-wook Park est à la fois tragique, drôle et extrêmement violent. Dae-su Oh se fait kidnapper et enfermer seul dans une chambre avec comme seul compagnon un téléviseur. Il ne sait pas pourquoi ni combien de temps il restera là. Au bout d'un moment, il décide de tenter de s'évader et de se venger. Lorsqu'il sort enfin, il est devenu un monstre asocial et désorienté dans un monde qu'il ne connait plus. Il retrouve son ravisseur qui lui propose de trouver la raison de son emprisonnement par ses propres moyens en échange de sa vie. L'enquête de Dae-Su sera teintée de beaucoup de violence. Chan-wook Park crée une série de scènes magnifiques en mélangeant un montage efficace, une direction photo impeccable et une musique somptueuse. Mais ce sont les personnages interprétés sublimement (particulièrement pas Min-sik Choi) qui rendent ce film si magique. Le film est parfois très éprouvant au point où plusieurs détournerons le regard mais, après cette ordalie, on ne peut s'empêcher de se rappeler la beauté du film qui nous a diverti, nous a fait réfléchir, a brisé des tabous, mais surtout, nous a ému.

Lien IMDb

Sunday, December 27, 2009

Sexy Beast (2000)


Le film commence en Espagne où Gal (Ray Winstone) vit la vie parfaite loin de son Angleterre natale dans sa villa avec sa piscine et sa femme. Tout de suite après le générique, une énorme pierre tombe du flanc de la montagne où il habite et rate Gal de quelques centimètres avant de couler dans le fond de sa piscine. Mauvais présage: Don Logan (Ben Kingsley, fabuleux), gangster et ancien patron de Gal contacte ce dernier pour un vol dans la mère patrie. Gal tentera alors de convaincre son ancien employeur dérangé et inflexible de ne pas le forcer à aller faire ce vol. Là où Guy Ritchie a réussi à se faire un nom et à être un réalisateur commercialement (pas toujours) viable, Jonathan Glazer a réussi à faire ce que Ritchie ne pouvait pas faire: un film aussi cool et visuellement impressionnant qu'éloquent et touchant. Par ses personnages bien définis, son casting parfait, ses dialogues hyper-réalistes, son scénario en béton et sa réalisation stylisée sans être dérangeante, le film devient plus que pertinent, il est obligatoire.

Lien IMDb

Saturday, December 26, 2009

The Five Obstructions (2003)


Lars von Trier est à mon sens l'un des seuls génies du cinéma encore en vie. Chacun de ses films est accompagné d'une contrainte et chacun dépasse une limite. Il a l'habileté de rendre ses personnages si vrais et ses situations si envoutantes qu'il serait bourru de ne pas reconnaitre son talent. Ici, von Trier nous offre son film le plus divertissant et le plus original de sa carrière, un film qui va au-delà des genres.

Quand Lars von Trier et Jørgen Leth décident de faire un film ensemble, il faut s'attendre à quelque chose extrêmement différent. Von trier propose à Leth de refaire l'un de ses premiers films "Det perfekte menneske" (un court métrage qui traite de la condition humaine) cinq fois de façon différente. Dans le même ordre d'idée que tous ses autres films, von Trier imposera des contraintes à Leth, contraintes que Leth respectera difficilement ou pas du tout ce qui lui causera bien des soucis. Le but avoué de von Trier est de voir Leth faire un mauvais film, ce que Leth est incapable de faire. Les "remakes" sont tous d'excellents films, aussi différents dans leur traitement que similaires dans leurs thèmes et leurs narrations, mais c'est la dévotion que les deux hommes portent à leur projet, Leth qui se donne du mal à mener à bien la démarche et von Trier qui éprouve un plaisir certain à torturer son idole, qui nous garde en haleine tout au long du film. En bout de ligne, ce n'était peut-être qu'un ego-trip de la part de von Trier, mais quel bel ego-trip.

Lien IMDb

Les meilleurs films de la décennie

Bon, apparemment, la décennie finit bientôt. Plusieurs vous diront que 2011 est la vraie date, d'autres vous diront que 2012 est la fin du monde, d'autres vous diront que "2012" est un excellent film. Certaines personnes ont tort, d'autres ont raison, d'autres sont dans une zone grise entre "ça ne m'intéresse pas" et "j'aimerais mieux me faire rentrer une allumette dans l'urètre que d'en entendre parler".

Bon, parlons cinéma. Je m'étais déjà prononcé en 2008 à savoir quel était le meilleur film de la décennie et je l'avais décidé en sortant de la salle de cinéma. Mais, comme je suis votre supérieur intellectuel, fallait faire une liste histoire de vous guider un peu. Cette liste ne contiendra pas seulement les meilleurs films (de façon tout à fait objective) mais aussi les plus marquants. Attendez-vous donc à voir "Lost in Translation" sur la même liste que "Transformers 2: Revenge of the Fallen".

Bon endoctrinement.